Des dessinateurs-peintres connus comme Pierre Joubert, Michel Demouy, Ray Lambert , Chéri Hérouard, Robuchon y ont participé pour les affiches Rossignol.
Pour les affiches MDI se sont R Bresson ,Raymond Lambert et Lordey.
PRESENTATIONS DES AFFICHES SCOLAIRES OU TABLEAUX PEDAGOGIQUES
En arrivant en classe le matin , l 'élève découvrait la leçon du jour à traiter , grâce au tableau pédagogique suspendu au mur par l ' instituteur ou l'institutrice.
Ces affiches pédagogiques étaient généralement placées les unes sur les autres dans un cadre en bois (par série de 12 affiches) dans ce type de cadre ci-dessous
Les cartes de géographie étaient équipées en haut, de deux gros oeillets pour les suspendre au tableau noir. Les plus célèbres étaient les cartes Vidal de La Blache !
Paul Vidal de La Blache (1845-1918) est chargé en 1877 de l'enseignement de la géographie, en troisième année, à l'École normale supérieure de Paris. Marqué par la guerre franco-allemande de 1870-1871, il est convaincu que la France ne doit pas être en retard sur le terrain scientifique et doit relever le " défi allemand ". L'éducation, et en particulier l'enseignement de la géographie, est une priorité du nouveau Ministère de l'Instruction publique. Vidal de La Blache devient alors l'un des plus ardents promoteurs du développement de la géographie, devenue discipline scolaire nationale entre 1871 et 1875. L'enseignement qu'il dispense lui confirme bientôt la nécessité de disposer de nouveaux matériels pédagogiques. En 1885, est publiée, chez Armand Colin, la collection des quarante-quatre cartes murales, cartes muettes ou parlantes, accompagnées d'une notice et d'un questionnaire destiné à l'élève, qui, par leur caractère didactique, valent à leur auteur un succès immédiat. Désormais inséparables du cours de géographie, ces cartes scolaires seront rééditées jusqu'en 1966 et auront marqué plusieurs générations d'écoliers.
Elles étaient rangées dans une armoire de ce type
Des dessinateurs-peintres connus comme Pierre Joubert, Michel Demouy, Ray Lambert , Chéri Hérouard, Robuchon y ont participé pour les affiches Rossignol.
Pour les affiches MDI se sont R Bresson ,Raymond Lambert et Lordey.
Plusieurs éditeurs de cartes et planches scolaires de 1900 jusqu'a 1965 ont produit des affiches scolaires ainsi :
Les éditions Rossignol à Montmorillon qui rééditent des affiches scolaires !!
MDI (Maison des instituteurs) dans sa version moderne.
Le magasin Deyrolle très connu pour son matériel pour l'enseignement scolaire avec des planches pédagogiques dont voici quelques exemples :
La Librairie Armand Colin avec ses célèbres Tableaux Muraux dont le top 50 est le Système métrique (les tableaux 11 et 11 bis) présent dans toutes les classes de notre enfance depuis la guerre de 1914
CARTE SCOLAIRE PHOTOGRAPHIE DANS LE MUSEE D ECOLE DE GAGNEF EN SUEDE (DALECARLIE)
Des plus rares :Bourrelier , Sudel , et d autres !!
En voici une fournie
gracieusement en provenance de la région Tours en Indre-et-Loire (37) illustré
par edouard Bernard
Tableaux muraux
Sous ce titre, nous n'entendons point parler des tableaux qui, dans les
écoles mutuelles, servaient à l'enseignement de la lecture, du calcul, de la
grammaire et du chant, et tenaient lieu de livres à l'élève. Il s'agit des
tableaux muraux figurant les objets dont le maître entretient les élèves et
servant à donner l'enseignement
par les yeux. Ce ne sont pas des textes à lire, mais des
représentations d'objets que le maître n'a pas sous la main ou qui ne
pourraient, en réelle grandeur, être placés devant les élèves.
Bien que l'abbé Fleury et Rollin eussent, dès la fin du dix-septième siècle
et au commencement du dix-huitième (1686 et 1726), signalé l'utilité des images,
dans le premier enseignement, pour développer chez les jeunes enfants l'esprit
d'observation et provoquer leurs questions, ce n'est guère qu'avec et par les
salles d'asile (1837) que l'emploi des images d'enseignement se répandit en
France.
Les images des salles d'asile ne décoraient pas les murs ; elles étaient
renfermées dans un portefeuille et n'étaient placées devant les élèves qu'au
moment de la leçon. Elles n'étaient pas d'assez grandes dimensions (37
centimètres sur 29 en général) pour être bien vues des élèves rangés aux gradins
: à une distance de plus de deux mètres, ils ne distinguaient rien, surtout
lorsque l'angle de vision était trop aigu.
La maison Hachette avait édité sept séries de ces images, savoir : pour
l'histoire sainte, 50 sujets divisés en deux parties et exécutés en couleur
d'après les tableaux de grands maîtres ; pour la vie de Jésus-Christ, 25 sujets
; pour l'histoire de la sainte Vierge, 20 sujets ; pour l'histoire de France, 20
scènes d'après les tableaux des peintres les plus renommés, et 12 portraits
d'hommes illustres ; pour l'histoire naturelle, 50 sujets d'après les dessins de
Penne, et formant cinq séries enfin, pour la vie pratique, 6 sujets représentant
la culture et l'emploi du blé.
Les écoles primaires accordèrent peu à peu une place aux images, réservées
d'abord aux salles d'asile, mais timidement. Des publications illustrées en
grand format in-folio furent essayées pour l'enseignement de l'histoire ; mais
les images, en noir, de petites dimensions, supposaient les leçons faites aux
groupes. On les délaissa quand parurent les livres d'élève avec images.
Les tableaux de Deyrolle eurent, à partir de 1867, beaucoup de vogue pour
les notions d'histoire naturelle, mais ceux qui traitaient d'arts industriels
furent moins goûtés.
C'est en Allemagne et en Suisse que la publication des tableaux muraux
(Wandbilder) a eu le plus de succès. Coménius, au commencement du
dix-septième siècle, avait montré combien l'enseignement par l'aspect peut être
profitable. Après lui, Basedow, Pestalozzi et enfin Froebel en ont fait comme la
base des premières leçons. L'art de l'impression en couleur a fait, en
Allemagne, de grands progrès, et l'on a pu bientôt avoir des tableaux, de 80
centimètres sur 60 en moyenne (paysages, monuments, animaux, végétaux,
machines), d'une exécution soignée, à des prix modiques.
Ce n'est qu'à la fin du dix-neuvième siècle que la France est entrée résolument dans le mouvement. Les éditeurs français ont fait des efforts dignes d'éloges : et ce ne sont pas seulement des tableaux d'enseignement proprement dit qu'on voit actuellement sur les murs de nos écoles ; on vise à décorer les salles de classe d'images artistiques, et une Société nationale de l'Art à l'école s'est constituée pour travailler au développement de l'imagerie scolaire.
Quelques commentaires et conseils :
Il est difficile de trouver des séries complètes en bon état d'autant plus que les éditeurs ont le plus souvent perdu les archives et les catalogues de leurs collections d 'affiches .
Les catalogues des différents éditeurs sont souvent introuvables !!! J'en appelle aux heureux possesseurs pour me contacter afin de reconstituer les différentes collections .
Les séries d' affiches scolaires sont accompagnées de commentaires ou livrets sur les différents thèmes :Histoire ,Géographie, Leçons de choses ,Élocutions (Je suis à la recherche de certains livrets pour compléter ma collection et améliorer le site ).
Je conseille vivement d'éviter de réparer les déchirures des cartes ou affiches avec du scotch traditionnel qui laisse d 'horribles traces jaunâtres au bout de quelques années !!!.
L'usage de la gomme mie de pain est très pratique pour éliminer les salissures poussiéreuses ,les taches de doigts ,de craies.
Le scotch spécial archive est utile pour les petites déchirures des marges et son caractère non acide évite des problèmes ultérieurs.
Les affiches sont stockées et mise en valeur dans des cadres spéciaux en bois existant en différentes dimensions chez Rossignol et deux tailles pour la maison des instituteurs (MDI).